Steven Vanholme nous parle du label EKOenergy
Dans cet article, nous allons à la rencontre de Steven Vanholme, membre du label EKOenergy. Il nous parle de ce label qui a pour mission d’apporter plus de transparence aux consommateurs d’électricité d’origine renouvelable.
Bonjour Steven, pouvez-vous nous en dire plus sur vous ?
Je suis Steven Vanholme. Je fais partie d’EKOenergy, un label d’électricité créé il y a 6 ans. Auparavant, il n’y avait pas d’écolabel de l’électricité sur le marché européen.
Pour EKOenergy, quels sont les critères importants d’un label sur les offres d’électricité verte ?
Lorsque nous avons créé EKOenergy, nous avons étudié le modèle dans de nombreux pays et avons échangé avec de nombreux acteurs. Quand avons créé le label, nous avons sélectionné des sujets que nous considérions comme les plus importants et établi nos critères. Ces derniers sont l’additionnalité, c’est-à-dire le fait de contribuer au développement des énergies renouvelables et aussi l’impact sur la biodiversité qui doit être le plus faible possible. Par exemple un barrage peut produire de l’énergie renouvelable, mais s’il est mal placé il peut anéantir la biodiversité de la rivière. Notre motivation est d’avoir l’impact le plus positif possible sur la nature et le climat.
Un label peut-il inciter les consommateurs à choisir de l’électricité verte ?
J’en suis absolument convaincu. De nombreux consommateurs ont besoin de garantie provenant d’une organisation à but non lucratif. Cela les encourage à passer à l’achat. Même s’ils n’achètent pas de l’électricité certifiée par un écolabel, la présence d’une organisation non gouvernementale qui connaît le marché et qui interagit avec les acteurs du marché contribue crée de la confiance. Nous recherchons l’information concernant l’électricité verte et nous produisons de l’information facile à comprendre pour les consommateurs.
À part la confiance, pensez-vous qu’il y a d’autres effets positifs d’un label ?
Le but est qu’il y ait plus d’énergie renouvelable. À travers notre écolabel nous soutenons de nombreux projets environnementaux qui n’auraient pas pu exister sans nous. Donc c’est un résultat très clair et positif. De plus les consommateurs, en choisissant notre label, nous donnent du pouvoir pour influencer les preneurs de décisions. Nous essayons d’être sûrs que la voix des consommateurs d’énergie propre soit représentée.
Quels seraient les effets néfastes d’un tel label ? Ne craignez-vous pas qu’une profusion de label amène de confusion pour le consommateur ?
Tout d’abord, il n’y a pas une multitude d’écolabels pour l’électricité, en tout cas pas de label indépendant. Si je comprends bien, en France nous sommes toujours les seuls. Mais même s’il y avait plusieurs labels indépendants, cela aurait plutôt un effet bénéfique. La transition énergétique serait dynamisée. Il y a de nombreuses organisations traitant de l’environnement. Si chacune d’elles amène de la dynamique sur le marché et incite les consommateurs à faire plus, il n’y a que du positif.
Néanmoins, je pense que les journalistes qui écrivent des articles sur le marché d’électricité verte veulent toujours trouver quelque chose de négatif, car cela crée des débats. Nous préférons nous concentrer sur les réussites et l’évolution positive de ce secteur.
Pour vous, un label peut-il faciliter la transition énergétique ?
Pour avoir une transition énergétique, nous avons besoin d’autant d’acteurs que possible. Un label ne peut sauver le monde à lui seul, mais il fait partie d’un des nombreux facteurs qui aident cette transition. Nous essayons de progresser. Nous essayons de montrer aux consommateurs qu’il est possible de faire quelque chose de significatif pour l’environnement. Donc dans ce sens nous aidons effectivement à la transition. Si vous ne voulez pas dépenser du temps dans la conception d’un écolabel, vous pouvez utiliser le nôtre.
Aujourd’hui en France l’ADEME lance des discussions pour la création d’un écolabel, qu’en pensez-vous ?
Nous partageons des intérêts communs. Il serait donc intéressant de travailler ensemble pour voir les possibilités qui s’offrent à nous et ainsi accélérer la transition énergétique en France. Je veux également rappeler notre label EKOénergie étant reconnu à l’international et basé sur beaucoup d’années d’expérience. Les fournisseurs et les consommateurs d’énergie en France, comme ailleurs, peuvent l’utiliser.
Les offres d’électricité verte vous paraissent-elles claires et transparentes ?
Encore une fois si tout était parfait nous n’aurions pas besoin d’un écolabel. Nous sommes là pour rendre les choses plus transparentes. Nous assurons que l’électricité achetée provient de source renouvelable, durable et que cet achat aura un impact sur le terrain. Quant aux directives européennes, elles sont assez précises et les États l’appliquent relativement bien.
En tant qu’écolabel, nous pensons toujours que les choses pourraient être mieux faites et plus claires. Le consommateur ne connaît pas forcément la réglementation. Mais si une ONG dit « on a des études sur ça, voici comment et pourquoi on fait ça », alors les gens sont peut-être plus enclins à changer pour du renouvelable. Comme je l’ai dit plus haut, nous contribuons à fournir de l’information au consommateur. Mais même dans des marchés où la loi et les réglementations garantissent la transparence, un label comme le nôtre peut toujours faire la différence.
« En choisissant EKOenergy, le consommateur finance des projets d’énergie renouvelable. »
Nous assurons par exemple aussi que l’électricité achetée provient de sources durables et que l’achat aura un impact sur le terrain. En choisissant EKOenergy, les consommateurs contribuent à notre Fonds pour le Climat qui finance des projets d’énergie renouvelable dans les pays en développement. L’année dernière par exemple, nous avons financé des projets d’installation solaire d’ONG françaises comme Santé Sud et Fondation Énergies pour le Monde. Sans les consommateurs d’EKOénergie ces projets ne pourraient pas exister.
Merci à Steven Vanholme pour ce témoignage !
👉 Retrouvez les interviews de celles et ceux qui s’engagent pour la transition énergétique par ici. 👈
Vous pouvez aussi participer à la transition énergétique en partageant cet article !
Nos dernières publications 📰
Quelle est la consommation volontaire d’électricité verte en Europe en 2023 ?
Les chiffres de l’AIB de la consommation volontaire d’électricité verte de 2023 viennent de...
Baromètre 2023 de la consommation d’électricité verte en France
Cette année, comme les précédentes, nous avons fait le point sur la consommation volontaire...
Climatosceptique : 5 arguments à dégainer à Noël
Mise à jour le 12 avril 2024 Noël arrive à grands pas et dans son sillage... Les repas de famille...
Lucas Beugin de Green Power Commodities : la transition énergétique est un changement de procédure.
QuiEstVert donne la parole à ses membres ! Lucas Beugin, responsable de trading chez Green Power...
Nous sommes l'association de promotion de l'électricité verte.
Alors que la France figure tristement parmi les derniers en Europe à consommer de l’électricité verte avec 17,43 % seulement, des millions de Français cherchent à agir en marchant pour le climat ou en luttant contre l'écologie punitive.
Faire le choix de l'électricité verte, c'est décarboner notre air, soutenir une économie pérenne, locale et assurer un futur vivable pour nos enfants.
Notre objectif : faire de la France le 1er pays consommateur d'électricité verte en Europe
1er
Ce que l'on fait 💪
💡
Expertise sur les
Garanties d'origine
On a créé une documentation et des discours sourcés et fiables sur les Garanties d'origine, son marché et ses évolutions.
🔎
Pédagogie
et transparence
On propose un large panel de contenus, accessibles ou techniques, sur l’électricité et les énergies renouvelables.
💬
Influence
et lobby
QuiEstVert est le porte-parole de ses membres, veille et réagit aux actualités du marché de l'électricité verte.