Ça y est, nous les avons ! Les chiffres de la consommation volontaire d’électricité verte sont tombés. Comme vous pouvez vous en doutez, c’est un peu Noël avant l’heure pour nous ! Ou au moins l’occasion de faire le point sur la consommation française d’électricité verte et sur la position du pays par rapport à nos voisins européens. Quel bilan peut-on dresser de cette consommation et que traduit-elle ? Quels dispositifs peuvent être mis en place pour la booster et quels sont les exemples européens à suivre ?
L’article avec les chiffres de 2020 est disponible !
Grâce aux données publiées en juin dernier par l’AIB sur les mix résiduels, nous connaissons désormais les chiffres de la consommation d’électricité en France. Et le premier constat que l’on peut dresser n’est pas très brillant. En effet, le taux français de consommation volontaire s’élève aujourd’hui à 10,90% (on est loin des 26% de la moyenne européenne hein…). Notons en revanche que ce taux a augmenté de 3,5 points entre 2018 et 2019.
Des tendances à la hausse qui méritent d’être relevées et qui devraient perdurer dans les prochaines années, notamment par une prise de conscience générale du caractère polluant de la production d’électricité et du rôle majeur que jouent les énergies renouvelables dans la transition énergétique.
Evolution du taux de consommation volontaire d’électricité verte en France
Par ailleurs, si l’on se penche sur la consommation volontaire d’électricité verte par technologie, on recense la répartition suivante : 86% d’hydraulique, 8% d’éolien, 2% de solaire et de géothermie et 4% de biomasse.
Répartition de la consommation volontaire d’électricité verte en France par technologie
La France compte aujourd’hui plus de 2 500 centrales hydroélectriques pour une puissance installée de 25 557 MW.
Le constat est ici plutôt encourageant. En effet, la consommation volontaire d’électricité verte moyenne européenne a augmenté de 3 points – atteignant les 26%, entre 2018 et 2019. Et comme vous pouvez le remarquer, la France en est loin et figure toujours parmi les derniers de la liste. Notons cependant que parmi les 26 pays mentionnés dans le graphique ci-dessous, 17 d’entre eux ont vu leur consommation volontaire d’électricité verte augmenter entre les deux années.
Evolution de la consommation volontaire d’électricité verte par pays européens
Parmi le top 5 des meilleurs élèves, on retrouve l’Autriche, le Luxembourg, l’Irlande, la Suède et la Suisse. Mention spéciale à l’Autriche qui, à ce jour, se rapproche de très près du sans faute, avec une consommation volontaire d’électricité verte s’élevant à 98,04%. Plusieurs explications à cela : un engagement fort de l’Etat, une pédagogie travaillée auprès des consommateurs, mais aussi la mise en place d’un dispositif appelé fulldisclosure (dont on reparlera plus bas).
Taux de consommation volontaire d’électricité verte par pays européen (2019)
Pourquoi suivre de près la consommation volontaire d’électricité verte ? Nous sommes encore trop peu à avoir conscience du cercle vertueux qu’engendre la consommation volontaire d’électricité d’origine renouvelable. En effet, une demande croissante d’électricité verte incite les producteurs d’électricité à un investir davantage ou développer de nouveaux moyens de production pour répondre à cette demande. Mathématiquement, cela augmentera la part des énergies renouvelables dans notre mix énergétique. La consommation volontaire d’électricité verte est de ce fait, un moyen de faire bouger les choses à notre échelle de consommateurs finaux.
↗️ de demande d’électricité verte = ↗️ de financements pour les producteurs = ↗️ d’investissements pour le maintien des infrastructures existantes et surtout le développement de nouvelles.
Quelle solution pour booster la consommation ?
Prenons exemple sur le meilleur élève d’Europe, l’Autriche, qui a mis en place le full disclosure en 2014. Qu’est-ce que le full disclosure nous direz-vous ? Il s’agit d’un système de totale transparence sur l’ensemble de l’électricité produite dans un pays, quelle que soit la technologie utilisée (nucléaire, fossile et énergies renouvelables). Rappelons qu’en France, la traçabilité de l’électricité n’est aujourd’hui possible que pour l’électricité d’origine renouvelable, grâce à la Garantie d’Origine. Le full disclosure trace quant à lui tous les MWh produits, sans distinction. Grâce à ce dispositif, le consommateur devient acteur et doit se choisir le type de production de son électricité (que ce soit nucléaire, charbon, gaz, renouvelable, etc.) Mécaniquement devant ce choix obligatoire, le nombre de consommateurs faisant le choix de l’électricité verte croit de manière phénoménale.
En France, mettre en place le full disclosure serait une formidable opportunité de faire croître massivement la consommation verte et ainsi booster la transition énergétique à l’échelle européenne.
Nous sommes l'association de promotion de l'électricité verte.
Alors que la France figure tristement parmi les derniers en Europe à consommer de l’électricité verte avec 17,43 % seulement, des millions de Français cherchent à agir en marchant pour le climat ou en luttant contre l'écologie punitive.
Faire le choix de l'électricité verte, c'est décarboner notre air, soutenir une économie pérenne, locale et assurer un futur vivable pour nos enfants.
Notre objectif : faire de la France le 1er pays consommateur d'électricité verte en Europe
1er
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On a créé une documentation et des discours sourcés et fiables sur les Garanties d'origine, son marché et ses évolutions.