Éolien offshore : les premiers parcs français [1/2]

par | Oct 29, 2019 | Actualités

Mise à jour le 26 avril 2024
 
 
Avec une façade maritime de plus de 3 500 km, la France constitue aujourd’hui le 2ème gisement d’éolien offshore en Europe ! Bonne nouvelle en apparence, mais pas que ! Depuis novembre 2022, les 80 éoliennes du parc offshore de Saint-Nazaire, à la capacité installée de 480 mégawatts, tournent à plein régime !  Le parc éolien de Saint-Brieuc, en Bretagne, et celui de Fécamp, en Normandie, sont, eux, en voie de finalisation.
 
Aujourd’hui, la France compte 8 gigawatts (GW) de parcs offshore installés ou en projet, soit seize au total. L’occasion pour nous de refaire un tour d’horizon de la question de l’éolien offshore en France.
 

Dans cet article, nous faisons le point sur les premiers parcs offshore français :

Éolien offshore : pourquoi c’est cool et pourquoi les côtes françaises sont-elles des zones à fort potentiel ?

Par rapport au terrestre, l’éolien offshore possède deux atouts de taille. Tout d’abord, la mer étant plane (et oui, grosse exclu !) les vents ne rencontrent pas autant d’obstacles que sur le continent. Ce qui les rend par conséquent plus réguliers et moins turbulents. Par ailleurs, les vents marins étant plus soutenus, les éoliennes offshores peuvent produire jusqu’à 2 fois plus d’électricité qu’une éolienne terrestre.

 

Comme évoqué plus haut, la France constitue aujourd’hui le 2ᵉ gisement éolien le plus important de l’Europe, avec un potentiel de 30 000 MW [1]. Par ailleurs, les côtes bretonnes et normandes font partie des côtes les plus ventées de l’hexagone, avec un vent moyen de 8,2 mètres par seconde (contre 5 en moyenne dans le centre du pays).

 

Les côtes françaises un fort potentiel éolien offshore

 

Éolien offshore : les premiers projets initiés en France

Construire des éoliennes au large de l’Atlantique, une idée futuriste ? Loin de là. Entre 2011 et 2013, le gouvernement français lançait deux appels d’offre pour la création de six parcs éoliens offshore, au large de la Normandie et de la Bretagne : le Tréport et Fécamp en Seine Maritime, Courseulles-sur-Mer dans le Calvados, Saint-Brieuc dans les Côtes-d’Armor, Saint Nazaire en Loire-Atlantique et Noirmoutier en Vendée. Plus récemment, en 2017, un 3ème appel d’offre a été lancé pour un projet d’envergure à Dunkerque.

 

Les projets éoliens maritimes français pour les 3 appels d’offre

Localisation Nombre d’éoliennes Puissance unitaire Puissance totale Décrocheur de l’appel d’offre
Le Tréport 62 8 MW 496 MW Société Éoliennes en Mer Dieppe Le Tréport (EMDT)
Fécamp 71 6 MW 500 MW EDF Renouvelables
Courseulles-sur-Mer 64 6 MW 500 MW EDF Renouvelables
Saint-Brieuc 62 8 MW 496 MW Ailes Marines
Saint Nazaire 80 6 MW 480 MW EDF Renouvelables
Noirmoutier 62 8 MW 496 MW Société Éoliennes en Mer Îles d’Yeu et de Noirmoutier (EMYN)
Dunkerque 46 12 MW 600 MW EDF Renouvelables

Sources : sites internet des différents projets éoliens marins initiés en France [2].

 

D’autres projets ont vu le jour depuis. Certains de ces projets, qui devraient voir le jour entre 2021 et 2026, seront en mesure de couvrir la consommation électrique annuelle d’un grand nombre de foyers.
A titre d’exemple, le site de Dunkerque devrait assurer la consommation de près de 500 000 ménages, soit 45% des ménages du département du Nord (selon les chiffres de 2016).

 

projets éolien offshore en france

Source : Révolution énergétique, « Où en est l’éolien en mer en France ? » [3].

 

Éolien offshore, le 14 juin 2019 est une date importante pour les projets en cours

Le 14 juin dernier a été un jour important dans l’historique des projets éoliens en cours. L’ancien ministre de la transition écologique, François de Rugy, officialisait dans un premier temps le lancement du parc éolien de Saint Nazaire. Sept ans après avoir été annoncé, le projet mené par EDF Renouvelables devrait voir le jour d’ici la fin d’année 2022, avec la contribution de General Electric pour la fabrication des 80 éoliennes.

 

Dans la foulée, il annonçait également le gagnant de l’appel d’offre pour le projet de Dunkerque : (là encore) EDF Renouvelables. Le projet éolien de Dunkerque (46 éoliennes pour une production totale de 600 MW), était convoité par un grand nombre d’acteurs, notamment Total, Engie ou Vattenfall (acteur suédois). Finalement, le tarif proposé par EDF s’est avéré trois fois inférieur aux prix négociés avec le gouvernement en 2012 sur les autres projets : moins de 50€ le mégawattheure.

 

Cette visite à Saint-Nazaire a été enfin l’occasion de confirmer les ambitions du Premier Ministre Edouard Philippe. Les objectifs éoliens offshore, fixés par la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie, ont été revus à la hausse, passant de 700 MW à 1 GW de puissance installée par an d’ici à 2028. Ce nouveau cap devrait donc se traduire par une augmentation significative du nombre d’appels d’offres pour de l’éolien offshore.

 

Éolien offshore : qu’en est-il chez nos voisins européens ?

éolien offshore en Europe

Sur l’année 2020, 356 nouvelles éoliennes ont vu le jour dans 9 pays différents. Fin 2020, on recensait un total de 116 parcs éoliens au large de 12 pays différents. Soit un total de 5 402 éoliennes offshore [4].

A noter également que 99% de la puissance éolienne offshore implantée sur le Vieux Continent, soit 24 884 MW, est produite par seulement six pays. Parmi eux :
– Le Royaume Uni, qui compte 2 294 éoliennes pour une puissance de 10 428 MW
– L’Allemagne : 1 501 éoliennes pour 7 689 MW
– Le Danemark : 559 éoliennes pour 1 703 MW
– Les Pays-Bas : 537 éoliennes pour 2 611 MW
– La Belgique : 399 éoliennes pour 2 261 MW
– La Suède : 80 éoliennes pour 192 MW. [5]

 

Finalement pourquoi l’éolien offshore met-il autant de temps à se faire une place dans le paysage français des énergies renouvelables ? La cause principale : les nombreuses batailles juridiques entre pro et anti-éoliens, qui retardent considérablement les avancées des différents projets. Un vaste débat que nous aborderons lors du deuxième article de notre dossier consacré à l’éolien offshore.

 

 

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